Les entrepreneurs en construction ont intérêt à se démarquer avec plus de produits accrédités « Bien fait ici »
Dans un sondage administré en 2017 auprès de quincailleries des États-Unis, le magazine américain Hardware Retailing souligne que 62% des répondants affirment que leurs clients demandent des produits faits dans leur pays. Si cette requête est de plus en plus adressée aux magasins, pourquoi le serait-elle moins par rapport à l’offre que nos entrepreneurs font aux consommateurs?
Dans le même ordre d’idées, un récent sondage de Consumer Reports fait remarquer que les grandes surfaces aux États-Unis sont de plus en plus critiquées pour leur trop faible inventaire en produits locaux.
Dans l’enquête, huit Américains sur dix affirment vouloir préférer si possible un produit fait dans leur pays. Six sur dix se disent même prêts à payer une surprime de 10 %.
Pourquoi? Parce que les consommateurs états-uniens croient dans une proportion de 80 % que les produits provenant de leur pays sont fabriqués dans de meilleures conditions.
Pour Richard Darveau, président fondateur du programme « Bien fait ici », il est logique de croire que de plus en plus de consommateurs canadiens agiront pareillement face à leurs « contracteurs ». « Le public devient soucieux de la traçabilité des produits et sceptique de la qualité des produits bricolés dans certains pays aux standards différents d’ici », soutient M. Darveau. L’argument solidarité économique avec les régions et la prise de conscience du poids des emplois manufacturiers gagnent de plus en plus les esprits. Si les problèmes qui frappent des géants comme Bombardier font couler de l’encre, dans les faits, la moindre fermeture d’usine veut être évitée à tout prix.
« Les entrepreneurs opportunistes pourront gagner des soumissions en promettant à leurs prospects l’usage de plus de produits canadiens de qualité pour les maisons qu’ils construisent et rénovent », affirme le porte-parole du programme « Bien fait ici ».
Au moment d’aller sous presses, l’équipe de « Bien fait ici » élabore une stratégie de commercialisation sur mesure pour les entrepreneurs en collaborations ses collègues de l’Association des professionnels en construction d’habitation du Québec (APCHQ). Une fois rodée, l’opération sur le territoire Québécois pourra être étendue à l’échelle du pays.