Pour que l’achat local existe, il doit y avoir une offre
L’achat local c’est favoriser, même prioriser, l’achat de produits manufacturés à proximité et faire ses achats dans un commerce de son quartier.
Depuis plusieurs années « acheter local » est associé aux produits fabriqués dans sa province. Un des bons exemples, dans le secteur de l’alimentation : Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec. Également, les chambres de commerce régionales réalisent des actions promotionnelles pour identifier les commerces offrant des produits de la région.
Il y a même des provinces canadiennes qui créent des organismes pour lancer et promouvoir un label moussant l’achat de biens locaux. Récemment le Nouveau-Brunswick a mis sur pied l’organisme « Excellence Nouveau-Brunswick ».
Sa raison d’être est d’inciter la population à consommer plus de biens et services d’entreprises de la province avec sa campagne «Pour l’amour du Nouveau-Brunswick» visant à sensibiliser les consommateurs à l’achat local. Selon le professeur d’économie à l’Université de Moncton, Pierre-Marcel Desjardins, en faisant 5% plus d’achats dans la province, les Néobrunswickois peuvent avoir un impact important sur l’économie en seulement cinq ans. «On parle à peu près de 9 milles emplois. On parle des revenus gouvernementaux supplémentaires au niveau provincial de plus de 100 millions de dollars et 2 milliards de ventes», mentionne-t-il.
Selon une étude de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) au Québec parue en 2014, la consommation locale est le comportement de consommation responsable ayant la plus grande progression depuis 2010. La population est de plus en plus consciente de l’impact de ses choix aux plans économique, sociétal et environnemental.
Dernièrement, avec certaines décisions de l’administration Trump aux États-Unis, un mouvement pour acheter canadien a pris de l’ampleur. Les consommateurs ont été sensibilisés au fait que choisir des produits du pays signifiait également de faire de l’achat local, ce qui a des impacts économiques importants.
Oui à la promotion de l’achat local, mais où trouver les produits ?
Les activités de promotion de l’achat local sont dirigées vers le consommateur. Pour que ces initiatives fonctionnent, il doit cependant y avoir une offre significative. Si on demande aux consommateurs de choisir des produits locaux mais que les entrepreneurs et les marchands n’en mettent pas de l’avant, cette démarche ne pourrait pas être porteuse. Penser à la dernière campagne d’Aliments du Québec qui ayant un logo bien établi auprès du grand public met maintenant l’accent sur les produits.
Les entreprises et les commerçants doivent faire davantage affaire avec des fournisseurs d’ici. Les commerces doivent s’afficher comme étant une destination où le consommateur trouvera des produits d’ici, qu’ils soient canadiens, québécois ou régionaux et bien sûr les fabricants ont avantage à se démarquer des produits étrangers en s’identifiant à l’achat local.
Des initiatives telles que « Excellence NB » ou « Bien fait ici/Well Made Here », connaîtront du succès, certes par une promotion auprès du grand public mais surtout si le consommateur sait où se procurer ces produits. Est-ce que son marchand favori ou sa bannière préférée fait savoir qu’ils offrent des produits d’ici et les mettent en valeur ? Est-ce que les fabricants s’affichent comme produit « Bien fait ici/Well Made Here » « Excellence NB », « Aliments du Québec, etc.? L’achat local est réalisable dans plusieurs secteurs de l’économie comme les vêtements, les produits de rénovation, l’alimentation, etc.
L’achat local est l’affaire de tous les acteurs impliqués, de la fabrication à la commercialisation et jusqu’à l’achat. Si chacun joue bien son rôle nous serons tous gagnants.
Pour en savoir plus sur le programme d’achat local en quincaillerie qui est en train de se déployer, on visite le site ici-here.ca, surtout la page « À propos de ».
Les manufacturiers désireux d’y adhérer doivent communiquer avec Audrey Dagenais au 514 966-4425.