Chaîne de lettres ouvertes : aux manufacturiers d’influencer la campagne électorale
La direction de « Bien fait ici » croit opportun que des manufacturiers prennent la plume dès maintenant, en pleine campagne électorale, et fassent connaître leurs préoccupations via les médias locaux et dans leur réseau de médias sociaux.
Selon Richard Darveau, président-directeur général de l’organisme « Bien fait ici », l’occasion provoquée par le protectionnisme exacerbé du président Trump crée des conditions gagnantes pour attirer l’attention des décideurs et du grand public sur l’écosystème que représente les manufacturiers du secteur résidentiel en partenariat avec les commerces spécialisés qui les appuient.
À cette fin, un modèle de lettre ouverte que chaque compagnie peut personnaliser est proposé ci-dessous afin de l’envoyer rapidement aux journalistes qui couvrent votre région.
Il serait opportun de copier les candidats de votre circonscription fédérale et d’acheminer toute publication à la direction de « Bien fait ici » en copie (adresse : info@ici-here.ca) afin de créer un effet de masse.
À vos plumes, prêts, publiez!
Construire plus, construire mieux, construire canadien
Je suis manufacturier au Canada. Je participe à l’économie de ma région. Mes produits contribuent à ce que les citoyens jouissent de maisons de qualité.
Or, je m’inquiète de constater que la conjoncture avec l’administration américaine occulte une autre crise, celle-là d’ordre structurel : la crise du logement. Il faut construire plus.
Le déficit historique de logements se traduit par une demande croissante due à une croissance démographique soutenue et une cadence des chantiers qui n’augmente pas suffisamment.
Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, 3,5 millions d’unités supplémentaires seront nécessaires d’ici 2030 — en plus des projets déjà planifiés — pour restaurer l’abordabilité sur le marché immobilier.
Environ 11 % des ménages canadiens vivent dans une situation de besoin impérieux de logement; une réalité difficile à accepter dans une société aussi prospère que la nôtre.
À cela s’ajoute l’urgence de rénover le parc immobilier existant. De nombreux logements nécessitent des réparations majeures afin de répondre aux normes actuelles de sécurité, de salubrité et d’efficacité énergétique.
Malheureusement, les programmes et la fiscalité au Canada n’encouragent pas suffisamment les rénovations ni la conversion de bâtiments existants en unités résidentielles. Il s’agit d’un frein important à l’amélioration de notre patrimoine bâti.
Cela nous amène à mon second impératif : construire mieux.
Le Canada s’est engagé à atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Le secteur du bâtiment représente environ 13 % des émissions directes de GES, chiffre qui grimpe à près de 30 % si l’on inclut les émissions dites « grises » liées à la production et au transport des matériaux.
Enfin, construire canadien représente un levier stratégique.
Dans le contexte actuel de tensions commerciales, miser sur l’achat local en habitation constituerait un apport économique majeur et une posture politique gagnante.
Il faut inciter propriétaires et promoteurs à privilégier des matériaux durables, à haute performance énergétique, conçus et fabriqués aussi près que possible de leur lieu d’utilisation — autrement dit, des produits accrédités « Bien fait ici ».
C’est ainsi qu’on pourra construire plus rapidement, réduire la pollution et le gaspillage liés au secteur du bâtiment, tout en stimulant l’économie locale grâce à l’emploi manufacturier et à la vitalité des centres de rénovation ancrés dans leurs communautés.
Notre entreprise fait partie du programme Bien fait ici (réf. : ici-here.ca/a-propos), supporté par neuf grandes enseignes de quincaillerie. Nous sommes plus de 200 manufacturiers qui fabriquons 15 000 articles de quincailleries et matériaux, ce qui peut théoriquement permettre de construire une maison complète, de la cave au grenier, uniquement avec des produits de qualité faits au Canada. Tous ensemble, nous employons 375 000 Canadiens.
Ceci m’amène à poser trois questions à voix haute aux politiciens en lice dans la courte campagne électorale.
- Que proposez-vous pour réduire l’écart entre l’offre et les besoins en matière de logements neufs et rénovés?
- Que proposez-vous pour encourager l’adoption de matériaux durables, parfois plus coûteux, mais plus rentables dans la durée, et surtout plus écoresponsables?
- Que proposez-vous pour favoriser un déploiement à grande échelle de l’initiative Bien fait ici?
Le moment est opportun pour les candidats à l’élection d’appuyer pleinement notre industrie pour accélérer les chantiers, répondre aux objectifs climatiques et réduire notre dépendance envers les États-Unis.
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